Un bruit de feuille, un stylo, une calculatrice et hop, les mathématiques à l’affiche ! Oh, je crois que je viens de dire un gros mot. Pour certains, c’est le mot de l’horreur, des nuits blanches, des mauvaises notes.
Pour d’autres, c’est la magie.
Où nous situons-nous ?
Interview Cédric Villani
Le reportage ne commence à être intéressant qu’à partir de la 2ème minute : passer l’introduction, svp. Je cherche un autre reportage où il intervient avec d’autres mathématiciens qui datent au moins de 10 ans. Me contacter si vous connaissez titre ou lien.
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Dernièrement, quelqu’un me demandait si écrire un livre était facile. Il n’apprécia pas ma réponse qui fut que cela sollicite plusieurs années. Il aimerait lui aussi avoir une baguette magique et écrire d’un trait, d’un seul jet, que tout soit parfait et éditer.
« Le livre décide pour toi. Tu n’as pas le choix ».
C’est complètement exact. Le livre est vivant. Il ne nous appartient pas, même si nous sommes les mains qui le retranscrivent. Il vient de plus loin.
Et la relecture, c’est toute une aventure ! Une fois, elle m’amena à réécrire entièrement un de mes livres. Ecrit en période de deuil, cela se ressentait dans l’alignement des mots. Il était assez visible qu’il était pataud. Les relecteurs avaient du courage d’aller jusqu’au bout. Heureusement, tout le contenu était là et juste. Il fallait que je me métamorphose pour tout reprendre, avec mon style habituel, et mon écriture qui offre des notes poétiques.
Ecrire, c’est aller au-delà de soi. Le livre devient notre maître. Il offre un cheminement inimaginable à son commencement.
« Le chemin est très important. Il n’y a pas unicité des voies. Des fois, quelqu’un trouve un raccourci, vraiment simple. (…) La preuve beaucoup plus compliquée est plus profonde et riche. »
Le mathématicien nous décrit également un point essentiel. L’enchaînement des événements propulsent plusieurs personnes dans la même énergie, dans le même mouvement et crée des miracles. Ils se retrouvent à vivre une grâce.
« On ne peut ni prouver, ni réfuter. (…)
Quand un mathématicien apprécie un résultat à 80%, c’est la beauté qui est le plus important pour lui. Est-ce que c’est beau ou est-ce que cela ne l’est pas ? (…)
On est sensible au mouvement d’ensemble. »
Cela est. Tout est mouvement. Tout est beauté.
« Nous avons besoin de sentir un élan, besoin de ressentir l’émotion de celui qui a fabriqué la preuve. »
Et après, il se met dans la beauté du graphisme. Tout est beauté. Ce ne sont pas que des hiéroglyphes. Cela correspond à un véritable sens.
Les mathématiques, une histoire d’art, d’émotions, de profondeurs, de mouvements, de beauté et d’élégances. C’est aussi un film qui se déroule, avec des acteurs. Le mathématicien est tel un conteur qui enchaîne une série d’énoncés, rendant magique l’écoute. En fait, il chante intérieurement.
A la fin, il me donne l’impression qu’il expose un chef d’oeuvre. Et je comprends tout le temps qu’il a passé devant le graphisme. Tout est harmonie, tout est nombre, tout est magie. Tout est structure. Nous le voyons dans la nature, l’harmonie des formes, des couleurs… même sur le pelage d’un animal. Tout est divinement bien proportionné, une dimension de perfection qui nous échappe. Nous tentons maladroitement de reproduire et nous nous lançons dans des catastrophes annoncées.
Pour résumé, c’est une histoire de poésie, de beauté et de transcendance.
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Tendresse,
Carole
Blog sur le féminin sacré, dédié à la guérison, à la beauté, au mouvement, à l'amour 